Entrevue: Thierry Labrosse

Publié le par Eric Lamiot

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Avant la sortie du tome 5 de Moréa, j’ai contacté son dessinateur, Thierry Labrosse, afin qu’il nous en parle. Je partage avec vous aujourd’hui le temps qu’il a gentiment accepté de m’accorder.
 
EL : Est-ce que tu pourrais nous parler du prochain Moréa?
Thierry Labrosse : Je suis en train de terminer le tome 5, celui-ci se passe en Afrique. Pour ceux qui sont familier à la série, c’est toute l’équipe de la DWC qui se retrouve au Zimbabwe pour vivre un nouveau volet d’aventures. Aussi, en ce qui me concerne, c’est mon dernier bouquin concernant cette série. Après 6 ou 7 ans de participation à ce projet, je sens le besoin de faire autre chose.
 
EL : C’est la fin d’un cycle, est-ce que ça veut dire qu’il y en aura un autre ?
Thierry Labrosse : Ce tome 5 clos un premier cycle d'histoire, Arleston et Latil comptent poursuivre pour le cycle suivant avec un nouveau dessinateur. Je crois même qu’ils ont déjà trouvé quelqu’un qui semble très prometteur, tout est en place pour poursuivre la série.
 
EL : Est-ce que tu pourrais nous dire comment s’est enclenchée la collaboration avec Christophe Arleston, et comment ça se passe en pratique ?
Thierry Labrosse : Tout a commencé il y a un bon moment déjà. A l’époque je travaillais en publicité et je montais en parallèle ici à Montréal un projet bd, avec le scénariste Toufik Ehm. Nous avons monté ensemble un projet de série tournant autour d’un aviateur-aventurier au début du siècle dernier. Je crois que le projet fût montré à différents éditeurs par un ami de Toufik. De mon côté, j’ai envoyé un dossier du projet à Soleil. À l’époque, ce petit éditeur en devenir, n’était pas intéressé au dit projet, mais aimait beaucoup mon dessin. Il aurait donc donné mon dossier à Christophe Arleston, qui en 1992 commençait un peu à se faire connaître avec la série Lanfeust de Troy. Après un premier contact par téléphone, Christophe et moi nous nous sommes mis d’accord sur un projet de science fiction à saveur Blade runner. Quatre ans plus tard (fabriqué à temps perdu entre des contrats publicitaires), Bug hunters, voit le jour. Cette bd comme celles qui suivront se fera par fax et téléphone. Aujourd’hui, depuis l’internet, on scan puis on e-mail...
Dès sa sortie, ce bouquin, ne s’est pas très bien vendu, principalement à cause des couleurs, trop saturés pour la sensibilité européenne. Après un bilan de moins de 2000 copies vendu on a fait table rase et on a ajusté le tir. Toujours avec Arleston, on démarre une deuxième série s-f, avec encore comme personnage central, une héroïne. Et voilà comment Moréa a vu le jour. Notre façon de travailler n’a pas beaucoup changée depuis. Notre collaboration malgré la distance c’est toujours très bien passé, Christophe fait un bon boulot de découpage et de mise en scène sous forme de textes, après, comme un réalisateur je fais vivre la scène en images, j’ajuste s’il le faut ici et là, et je m’arrange pour que tout saute dans la gueule du lecteur, visuellement.
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EL : As tu le droit d’intervenir un peu sur le scénario ?
Thierry Labrosse : En fait, pas vraiment. Je ne touche pas au scénario. J’ai déjà essayé dans le passé et ce pour des scènes que je trouvais moins intéressantes, qui selon moi apportaient peu à l’histoire, mais de son côté, Arleston tenait beaucoup à les garder. Donc, le scénario est entièrement fait à sa manière. De mon côté, quand je dessine une planche, je l’envoie encrée, là, c’est moi qui décide.
 
EL : Quand vous avez démarré la série, comment vous pensiez que ça allait être perçu ?
Thierry Labrosse : L’idée, c’étais de faire une série qui avant tout, nous permettrait d’en vivre, déjà ça, c’est bien. Comme la plupart des auteurs, on espère que le public va aimer, si la série se vend bien, tant mieux. Derrière toute démarche d’édition, on espère un certain succès car nous vivons essentiellement des ventes. Si par hasard on vendait des tonnes de bouquins, et bien tant mieux, bien que ce ne soit pas le but à proprement parler, mais si jamais ça arrivait et bien on assumera. En gros, on espère toujours que la série va séduire le public, ça c’est clair.
 
EL : Dans ta bande dessinée, j’ai remarqué quelques clins d’œil, entre autres, une bouteille de Scotch qui s’appelle « Arleston ». Est-ce que tu as l’habitude d’en placer comme ça, de temps en temps ?
Thierry Labrosse : Pas vraiment, j’avais mis ça à l’époque dans le premier tome de la série, sans trop y songer en me demandant si les gens allaient s’en rendre compte. Aussi dans le tome 3, il y a un personnage que j’ai fait ressembler à Dominique Latil, le deuxième scénariste de la série. Ceux qui le connaissent l’ont peut-être remarqué. Avoir su (comme je prends souvent connaissance de l’histoire à coup de 4 pages), je ne suis pas sûr que j’aurais mis la tête de Dominique à un personnage au sort si tragique. Je ne pensais pas que la ressemblance était si grande, mais je me suis fait dire : « ah ouais ! c’est Dominique ». (rires)
 
EL : Ça prouve que le dessin est bon
Thierry Labrosse : Merci.
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EL : En terme de dessins qu’elles sont tes références ?
Thierry Labrosse : Depuis que je suis gamin, j’ai toujours aimé la bande dessinée, surtout celle qui est très bien dessinées, avec une préférence pour les dessinateurs qui dessinent de jolies filles. J'ai plusieurs auteurs qui m’ont marqué, influencé. Grosso modo, je mettrais Hergé pour mon enfance, Hermann à mon adolescence, Manara et Serpieri quand j'étais jeune adulte. Aujourd’hui, j’aime plein d’auteurs avec toujours une préférence pour ceux qui dessinent de jolies filles...
 
EL : En parlant de jolies filles, Sur ton site, il y a pas mal plus de filles que de gars qui sont dessinés. C’est un goût personnel pour le dessin de femme, ou c’est parce que la bande dessinée est plutôt un monde de gars ?
Thierry Labrosse : Non non, c’est vraiment personnel. La plupart des dessins qui se retrouvent sur mon site, je les ai fais par plaisir. Il y a très peu de commandes sur l’ensemble du site. Je ne cacherais pas que j’aime dessiner les filles, j’ai toujours aimé ça et je ne crois pas être très original, c’est le plus beau sujet qui soit donné à l’artiste de faire.
Quand j’ai commencé ma collaboration avec Arleston, dés le départ je lui ai fais savoir que je voulais faire une série avec une héroïne. Je me souviens qu’il m’avait demandé à l’époque, « qu’est-ce que tu as envie de faire ? » (C’est souvent ce qu’Arleston fait, il écrit en fonction des goûts de ses dessinateurs). Alors moi j’ai dit : « Ce que je veux, c’est un univers de science fiction, une héroïne comme personnage principal et beaucoup d’action, il faut que ça bouge, j’adore l’action, et surtout, ça prends des filles à chaque page. Démerdes-toi. » (rires). Donc on pourrait dire que pour garder mon intérêt, il faut de jolies filles, et de plus je ne vois pas comment je pourrais faire de la bande dessinée sans cet élément crucial. C’est ce genre de bande dessinée que je voulais faire quand je serais grand… EH ben voilà, je suis grand.
 
EL : Qu’est ce qui t’a amené à la bande dessinée ?
Thierry Labrosse : Déjà gamin, j’adorais le dessin, comme tous les enfants. À l’âge de 4 ans on m’a offert une collection de Tintin, je pense que je les ai littéralement dévorés. La bd m’as toujours fasciné, c’est une espèce de monde qui n’existe pas réellement mais dans lequel on peut entrer et très jeune, ça m’a marqué. Même que gamin à l’âge de 4 ans, je savais que c’était ça que je voulais faire dans la vie, j'ai eu cette chance de le savoir très tôt. Plus tard, j’ai découpé des strips dans les journaux, ados dans les années 70, mon père m’avait abonné à Pif gadget et au journal Tintin. Je dévorais chaque numéro, ensuite, j’imitais les dessinateurs que j’admirais, j’adorais ça et je collectionnais tout ce que je trouvais beau.
 
EL : Et pourquoi la science fiction ?
Thierry Labrosse : La science fiction, je me suis souvent posé la question. Ce n’est pas clair, mais je suis né dans les années 60, et c’était à l’époque ou on envoyait des hommes sur la lune, c’était le début de la conquête spatiale. Gamin, comme tous les jeunes garçons et filles de cette période là, on rêvait de devenir astronaute. J’ai aussi beaucoup été bombardé par la télévision. J’adorais les séries comme Batman, Ultraman, Des agents très spéciaux, Le capitaine Scarlet, des série qui avaient au cœur un thème de science fiction. Tout ceci a bercé mon imaginaire d'enfant. Aussi, j’ai toujours adoré les vieux films s-f-série-B des années 50 et 60. Je pense aussi à des films culte comme La planète des singes, c’est des choses qui marquent un gamin. Je crois que mon goût pour la science fiction vient de cette enfance.
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EL : Pour changer un peu de sujet, qu’est-ce que tu penses de la bande dessinée québécoise ?
Thierry Labrosse : Je trouve qu’en ce moment, il se passe plein de trucs intéressant en bande dessinée ici au Québec, ça bouge, c'est vivant et c’est en pleine effervescence. De plus, en ce moment, je crois que plein de jeunes auteurs québécois seraient sous contrats avec des maisons européennes. Je me demande s’ils ne sont pas actuellement une trentaine ou une quarantaine, sur des projets qui verront le jour dans les mois et les années à venir. En ce moment les jeunes qui arrivent sur le marché ont du métier et veulent faire de la bd, tous espère en vivre. Côté éditeurs québécois, bien que ça bouge là aussi, il va falloir qu'ils puissent offrir un jour à leurs auteurs une distribution réelle pour permettre à ceux-ci d'en vivre. Malheureusement, dans la plupart des cas les éditeurs québécois se contentent d'empocher des subventions sans se soucier de vente ou de distribution. Dans un contexte pareil, les éditeurs ne sont là que pour leurs propres besoins et les auteurs sont laissés pour compte. C'est pour ça que je recommande à tout jeune auteur de montrer en premier leurs projets aux éditeurs européens, pour l'instant seuls eux, peuvent offrir une distribution sérieuse permettant de pouvoir vivre de sont métier. Je ne suis pas tendre, mais j'estime que personne n'a de temps à perdre. Quand je pense qu'une personne qui s'investi dans un projet de création pendant des années soit servi de la sorte, ça me laisse perplexe.
Je sais que mon parcours à ceci de bien auprès des jeunes, c'est qu'il démontre qu'on peut en vivre, « si lui y arrive, pourquoi pas moi, pourquoi j’y arriverais pas ? ». Effectivement, en ce moment, on est plusieurs à gagner notre vie en bd, je ne sais pas exactement combien nous sommes, 5 ou 6 peut-être, mais on peut dire que ça bouge comme jamais en bande dessinée au Québec.
 
EL : Il y a beaucoup plus de dessinateur que de scénaristes signés en Europe. Penses tu qu’un jour, il y aura plus de scénaristes du Québec signés par des éditeurs européens ?
Thierry Labrosse : Se placer comme scénariste en bande dessinée, c'est pas évident. Avec un dessinateur, on le voit tout de suite, ça se tranche assez rapidement. Mais pour un scénariste, faut déjà qu’il se trouve un dessinateur, ou s'il est chanceux qu'un éditeur lui en propose un. C’est pas évident. D’un autre coté, je trouve que la bande dessinée en général, comme pour la télé et même le cinéma, il y'a un grand besoin de bon scénaristes. On se lassera jamais assez de bonnes histoires, il y aura toujours de la place pour un bon scénariste qui prends le temps d’écrire de bons scénarios. Quand je lis une bd, ou quand j’écoute un film, si l’histoire n’est pas bonne, je l’oublie. Et je suis tellement heureux quand une histoire viens me toucher, me surprendre, ou me séduire, je trouve ça tellement extraordinaire. Selon moi, l’humanité à besoin de bonnes histoires.
 
EL : En parlant de « on a toujours besoin », en ce moment, il y a énormément de sorties en bande dessinées. N’as tu pas peur que ça étouffe le marché ?
Thierry Labrosse : Tout à fait. C’est n'est pas la première fois que ça arrive, c’est déjà arrivé dans les années 80, sauf que maintenant les proportions sont plus grandes. Y’a eu je pense l’an dernier, 3000 titres parus, ça veut dire 10 bouquins par jours qui entre chez les libraires. Comment voulez-vous que le public ou que les libraires suivent, c'est trop. Il n'est pas rare qu'un libraire retourne un carton sans même l'avoir ouvert car, il n'as pas la place physique nécessaire pour présenter la nouveauté. Il va donc se rabattre sur des valeurs sûres dont il sait qu'il vendra. En ce moment les éditeurs abusent, pas tous, mais la situation n’est guère rassurante. Il y'a un mot en anglais pour ça : dumping, ils font du dumping. Cette pratique, n'est pas bonne pour le public et n'est pas bon pour les auteurs, forcément, il va y avoir une épuration naturelle. C’est des stratégies payantes sur le court terme seulement, pas sur le long, forcément il va y avoir des perdants. Mais bon, je ne suis pas un spécialiste de la finance, ni un devin.
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EL : Les inconvénients, c’est plus pour les auteurs, Si la série ne décolle pas tout de suite, elle s’arrête aussi.
Thierry Labrosse : Je pense que pour l'auteur, comme pour le public, c’est pas payant. Le public n'est pas con aussi, comme certains éditeurs plutôt que de laisser une chance à une série décide de l'interrompre pour pas perdre de l'argent, le public lui, préfère maintenant attendre qu'une série soit rendu à 3 voir 4 tomes avant d'investir dans celle-ci. Trop se sont fait avoir, ils sont plus prudent dans leur choix. Je trouve ça dommage pour les jeunes qui arrivent à se placer avec une série, puis, parce qu’elle n’a pas le succès escompté, se fasse balayer. Ça va peut-être prendre du temps avant qu’ils aient une seconde chance pour se faire éditer. Je trouve ça dommage, c’est pas très sain pour l'ensemble de l'industrie.
 
EL : Pour revenir à Moréa, quand on voit comment sont décrit les États-Unis dans la série, et ce qui se passe actuellement, avec les contrôles aux frontières, le mur qu’ils veulent construire à la frontière mexicaine, est-ce que tu penses que vous n’auriez pas un don de voyance ?
Thierry Labrosse : Je pense que oui, Arleston est quelqu’un de très informé, qui s’intéresse beaucoup à toutes sortes de choses, et effectivement, il a misé juste en jouant là-dessus dans son histoire. C'est clair qu'il aime ça, et clairement, plus ça va, plus c’est à propos. Dans son style d’écriture, il aime faire des gags, et puis là, je trouve qu’en se moquant de l’extrême-droite américaine, il ne pouvait pas se tromper. Mais il pourrait mieux vous répondre que moi à ce sujet-là.
 
EL : Est-ce que tu aurais éventuellement des conseils à donner à quelqu’un qui voudrait faire carrière dans la bande dessinée ?
Thierry Labrosse : Oui, certainement. J’encourage toujours ceux qui ont le courage et le culot d’entreprendre cette démarche. C’est comme n’importe quoi, se placer dans un métier, ça prends du temps. Et je dirais qu’en bande dessinée, c’est peut-être encore plus dur qu’ailleurs. Pour arriver à gagner sa vie en écrivant ou en dessinant, c’est pas évidant. Il faut vraiment y croire et faire ce qu’il faut, c’est-à-dire, apprendre à maîtriser l’art de son dessin ou l’art de son écriture ou les deux, un travail qui implique souvent des années de détermination et de pratique. Pour faire ce genre de sacrifice là, il faut aimer ce que l'on fait, il faut en manger, sinon, les journées seront longues. “Si t’aime pas dessiner, si t’aime pas écrire, c’est pas un métier pour toi !”. Il faut y croire et puis il faut travailler fort.
Avant d'avoir pu faire de la bande dessinée à temps plein, j’ai gagné ma vie comme illustrateur, j’ai appris à être un bon travailleur autonome et à répondre aux besoins de mes clients. C'est comme ça que je suis arrivé à payer mon loyer pendant des années. Donc, je pense que c’est vraiment le voyage d’une vie et on sait pas vraiment ou ça peux nous amener. Et si on compare, je ne crois pas que ça soit plus facile de devenir comédien, réalisateur, ou musicien, c’est des niches qui se méritent par le travail, la persévérance, le talent et la chance. 
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EL : C’est quoi une journée type de Thierry Labrosse ?
Thierry Labrosse : Oh la la, je ne suis pas un exemple (rires). Première chose, me lever et donner à manger aux chats. Ensuite, prendre le temps de me réveiller, deux bonnes heures sont souvent nécessaire. Ensuite, embrasser ma blonde, puis c'est le départ vers l'atelier. Présentement je partage un atelier avec mes camarades Régis Loisel, qui habite ici à Montréal, Jean-Louis Tripp et Yvon Roy, illustrateur qui fait le bond vers la bande dessinée. Donc, arrivée au bureau vers onze heure et là je commence à bosser pour ensuite terminer vers les 6 ou 7 heures du soir. Ça ressemble à ça, une journée type.
 
EL : Est-ce que tu pourrais nous parler de tes derniers coups de cœur, au niveau culturel, s’il y a quelque chose qui t’a vraiment marqué ces dernier temps ?
Thierry Labrosse : Dernièrement, Régis m’a prêté des séries télé en DVD, et j’ai découvert l'étonnante Six feet under et Deadwood, que j’ai dévoré et adoré. Quand je parlais tout à l’heure des trucs bien écrits, peu importe, que ce soit en dessin, en série télé, ou en roman, une bonne histoire bien racontée, c’est toujours extraordinaire. Donc, je pourrais dire que mes coups de cœurs, ces temps-ci, c’est des séries télé sous forme de DVD, bien faites, bien foutues, bien écrites. J’écoute ça avec ma blonde et on adore ça. Sinon, en bande dessinées, je dirais que je découvre Nicolas de Crecy que je trouve remarquable comme créateur. C’est vraiment intéressant les univers dans lesquels il nous emmène. Je regarde aussi ce que font les japonais, ils y'a plein de japonais que je trouve intéressants. Je pense à Terada, et Tanaka comme illustrateurs et des séries comme 20th century boys.
 
EL : Et pour terminer, y a t’il un point que tu aimerais ajouter et que je n’ai pas abordé ?
 
Merci beaucoup pour cette entrevue.

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Les illustrations de cette entrevues sont © Thierry Labrosse et Éditions Soleil pour certaines.
 

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